Le 23 avril prochain, il faudra faire un choix et élire un des 11 candidats au poste de Président de la République française. Enjeu principal de cette campagne présidentielle : la représentation digitale. A l’heure où internet et les réseaux sociaux dictent leur loi, chaque prétendant à l’Elysée le sait, le maître mot c’est la « visibilité numérique ». Zoom sur les présidentielles 2017 version 2.0.
Les nouveaux outils pour les électeurs
A moins de trente jours du premier tour des présidentielles 2017, force est de constater que le digital est un acteur majeur des campagnes. Ces campagnes « nouvelle génération » donnent naissance à de nouveaux outils qui permettent aux électeurs d’éclaircir le sac de nœuds qu’est la politique française. Voxe.org est un de cela. Ce site web intègre un outil applicatif qui permet de comparer les programmes politiques des candidats. L’objectif ici, est de permettre une reconnexion entre les français et la politique. Lancé depuis 2012, le site web a su pour 2017, développer un outil simple d’utilisation et ludique. Voxe.org propose « une boite à outils du citoyen » axée autour de quatre thèmes :
· S’informer : Un accès rapide et ludique à l’information présentée via des vidéos ou des GIF.
· Comparer : Un outil permet de comparer les programmes des 11 candidats sur des thématiques précises comme l’économie, l’éducation ou encore la santé.
· Interpeller : Offrir aux électeurs la possibilité de poser directement leur question aux candidats via Facebook Live.
· Se rencontrer : Offrir la capacité de débattre en vrai via l’outil POLKA et éviter les agressions verbales par écran interposé.
Voxe.org n’est affilié à aucun parti politique ou candidats, le but est vraiment de permettre aux électeurs de s’informer de manière simple et intuitive. Rendre la politique ludique et simple par l’utilisation d’outil digital, beaucoup s’y attèlent. Le quotidien Les Echos lance pour les présidentielles 2017 un « Serious game ». En association avec Madani Cheurfa, chercheur au CEVIPOF (centre de recherches de Science Po), ce « serious game » est nommé : « Mon candidat ». L’utilisateur découvre via un quizz de 16 questions, de quel candidat il est le plus proche en fonction des réponses qu’il a fournies.
Dynamisme des campagnes : le rôle des réseaux sociaux
Pour chaque candidat de cette présidentielle le leit motiv est : une campagne dynamique. Et ce dynamisme se traduit par une bonne visibilité sur les réseaux sociaux. Le but est de faire adhérer un électorat jeune (20-30 ans) qui surfe sur les réseaux sociaux du bout des doigts. Maintenant que les réseaux sociaux font pleinement partie de la vie des électeurs, les politiques ont compris l’instrumentalisation qu’ils pouvaient en faire. C’est la nouvelle scène politique où il faut être vu. Donald Trump, nouveau président des Etats-Unis a montré la voie avec une utilisation extrême presque abusive des réseaux sociaux au sein d’une campagne politique. Jean-Luc Mélenchon candidat de la « France insoumise » a pris le pli et utilise les réseaux sociaux d’une main de maître. Il est le candidat qui, tous outils confondus, rassemble le plus sur la toile. Il est multi-réseaux et communique partout, entre Facebook, Twitter et Youtube. Twitter reste le moyen de communication préféré des politiques, cependant Facebook a aussi ses fidèles parmi les candidats. L’Utilisation de Facebook est bien différente de celle de Twitter. Les candidats voient Twitter comme un moyen d’user de la voix, et Facebook comme un moyen d’annoncer des événements, des meetings, des émissions. Facebook a récemment été utilisé pour créer un débat en parallèle de celui de TF1.
En effet, 6 des 11 candidats en concurrence n’avaient pas eu la chance d’être conviés pour débattre sur la première chaîne le lundi 20 mars dernier. Facebook a donc accueilli les « petits candidats » pour leur permettre de débattre durant un live Facebook.
Le digital est certainement une chose à exploiter dans les campagnes politiques, cela permet d’avoir une visibilité à l’échelle d’internet, sous-entendus, une très grande échelle. Cependant, une utilisation abusive peut également desservir les candidats. Twitter est notamment le meilleur ami des politiques tout en étant leur bête noire. Tout n’est pas bon à tweeter et bon nombre en paye les frais, il n’y qu’à faire un tour à la chambre de la presse du Palais de justice.
Le digital reste cependant l’allié des politiques pour les présidentielles 2017 qui s’annoncent connectées.