Vous vous sentez stressé, irritable, avec un manque de concentration sur vos tâches au quotidien ? Ce n’est peut-être pas seulement dû à vos chers collègues qui enchaînent les vacances et qui vous envoient leurs photos de bronzage sur des plages paradisiaques, mais à une overdose digitale ? Et si vous aviez tout simplement besoin d’une désintoxication numérique, appelée aussi digital detox ?
But what is that ? (Oui, vos symptômes semblent s’aggraver, vous en venez même à ne plus savoir en quelle langue parler) Dans cet article, nous allons voir ensemble ce qui peut vous amener à faire une digital detox et les moyens pour y parvenir.
Comment savoir si on a besoin d’une cure de désintoxication numérique ?
Votre consommation digitale (ou devrait-on dire surconsommation) vous amène peu à peu vers un déséquilibre où votre vie virtuelle prend le pas sur tout le reste. Vous vous sentez dans l’obligation de consommer des contenus, d’y répondre, de réagir ou même juste de checker tout ce qui peut se passer en temps réel.
Une véritable peur de la déconnexion s’insinue progressivement dans votre état d’esprit, que ce soit pour vos mails, vos projets, ou même votre activité personnelle sur les réseaux sociaux. Et bientôt il vous paraîtra anormal de ne pas être constamment scotché à votre ordinateur ou votre smartphone.
Il s’agit de la Fear Of Missing Out (ou FOMO pour les amateurs d’acronymes), un syndrome qui peut aller jusqu’à une dépendance psychologique d’être en ligne. Refuser d’en reconnaître les symptômes ou même de chercher à les traiter (via une cure de désintoxication numérique notamment), peut impacter votre vie réelle : humeurs, sommeil, confiance en vous et rapports avec autres.
Alors, même si le digital est un monde merveilleux que nous ne cesserons jamais d’exploiter et de promouvoir chez ESV (avec notamment ses communautés), la modération est clé, et il est parfois nécessaire de s’en détacher. Une digital detox peut être parfois nécessaire pour retrouver un équilibre dans votre vie.
Qui est concerné par une digital detox ?
Les accros au travail
Nous les connaissons tous, ces employés impliqués qui abattent chaque jour une quantité impressionnante de travail, et qui semblent devoir culpabiliser à chaque fois qu’ils lèvent le nez de leurs projets.
Alors qu’ils pensent bien faire par leur surinvestissement dans l’entreprise, ils risquent surtout d’atteindre le burnout, et de se voir forcés de prendre leurs distances, le temps de se remettre d’aplomb. Prenez d’abord soin de vous ; votre entreprise s’en portera d’autant mieux.
Les accros aux réseaux
On compte également les accrocs aux likes : toujours à scruter leurs notifications et à surveiller leurs performances sur les réseaux sociaux. Ceux-là sont pris dans une course à la surenchère et angoissent à l’idée de perdre en notoriété. Un tel état d’esprit peut mener à une perte de confiance en soi, voire un désamour de soi, et il devient de plus en plus difficile pour eux de relativiser et de faire la part des choses.
Faire une digital detox peut alors apparaître comme un véritable sevrage, avec la nécessité de se faire accompagner et de pouvoir compter sur le soutien de son entourage. Ne lâchez rien, persévérez ; votre bien-être mental vous en sera reconnaissant, et qui sait ? Vous en ressortirez peut-être avec de nouvelles idées et une motivation renouvelée ?
Les accros aux nouveautés
Enfin, les fans de nouveautés sont aussi touchés par l’overdose digitale, même si la frontière semble plus ténue à première vue. Ces précurseurs de tendances (appelés early adopters) papillonnent de nouvelles applis aux dernières nouveautés, collectionnant les nouveaux amis entre-temps, et recherchent sans cesse de nouvelles expériences, toujours plus innovantes que les précédentes.
Cette fuite vers l’avant leur fait parfois traverser le quotidien avec des œillères, les déconnectant totalement de la réalité physique et du temps présent. Un décalage s’opère alors, et peut créer un fossé avec leurs collègues car d’un côté ils se sentiront incompris, et freinés dans leur développement. Et de l’autre côté, ils seront vus comme des collaborateurs tendus, créant une pression au sein de l’entreprise pour accélérer parfois trop vite la transformation de cette dernière.
Sachez lever le pied et revenir sur terre. Pour cela, une cure de désintoxication numérique vous y aidera grandement. En effet, la projection sur l’avenir est une bonne chose, mais prendre son temps pour une mise en œuvre pertinente sans être juste « trendy », c’est encore mieux. Préparez-vous-y, sans forcer les choses et en considérant l’intérêt pour vos audiences.
Alors, comment faire une digital detox ?
Désactivez toutes vos notifications
Mails, réseaux sociaux, messageries d’entreprise, outils collaboratifs etc. on pense à bien tout mettre en silencieux, pour éviter de se retrouver attiré malgré soi dans la spirale du FOMO. On sait tous comment ça se passe ; on commence par lire « juste ce petit mail » et puis on finit par se remettre dans le bain, comme si on n’en était jamais sorti. Une digital detox bien menée mérite une assiduité rigoureuse.
Délaissez vos écrans
On pose les smartphones, les ordinateurs et tous les écrans (même votre TV non connectée) et on n’y touche plus. Il est temps de vraiment déconnecter de tout, même des vidéos et des actualités, car certaines nouvelles pourraient vous faire penser à votre secteur professionnel.
Définissez votre temps de cure
On définit le temps que durera cette digital detox et on s’y tient. Plutôt qu’adopter de suite de grands changements qui seraient trop contraignants à tenir au quotidien (dans la même lignée que nos bonnes résolutions annuelles jamais tenues), on s’en tient à une courte durée, pour être sûr de respecter cette désintoxication numérique à fond.
Prenez le temps
Et maintenant, on fait quoi ? On prend le temps ! Pas besoin de charger son emploi du temps d’activités ; autrement on risquerait de tomber dans une peur de l’oisiveté, et se remettre à culpabiliser de ne pas être assez productif. A l’inverse, on en profite pour se laisser porter, sans objectif prédéfini. C’est justement l’occasion de libérer une autre vision des choses ; vous en sortirez plus créatif.
Et si vous n’êtes pas encore sûr d’être vous-même nomophobe (= angoisse de ne pas avoir son smartphone sur soi) ou de l’intérêt d’une digital detox, vous pouvez évaluer votre addiction à votre smartphone ou un autre appareil. De nombreux tests sont disponibles pour détecter les addictions. De quoi vous permettre de savoir où vous en êtes dans votre consommation digitale.
En tous cas, si vous vous lancez dans une digital detox, n’hésitez pas à venir nous en parler… ou pas, car nous aussi on va s’y mettre (et en finir avec cette obsession des parenthèses). Où sont passées nos tongs ?