Le temps d’attention des internautes n’a cessé de diminuer ces dernières années, pour passer de 12 secondes à 8 secondes entre 2000 et 2015. L’un des formats qui performent le mieux face à ces nouveaux comportements est le snacking content. Très plébiscité ces dernières années, ce contenu a-t-il toujours sa place dans une stratégie digitale? Le récap dans cet article.
Qu’est-ce que c’est ?
Le snacking content est un micro-message numérique comptant entre 250 et 300 mots. Il peut prendre d’autres formes : vidéo, gif, meme, infographie. Peu importe, pourvu que ce soit court, ludique, impactant et visuellement attractif.
Pour vous donner un ordre d’idée : 49% des messages lus sur internet font 111 mots ou moins !
Un changement dans la consommation des contenus que l’on peut attribuer à l’avènement des réseaux sociaux, souvent précurseurs et innovateurs en matière de formats.
À quoi sert-il ?
Les contenus sont désormais plus souvent consommés sur des devices mobiles que sur desktop. Selon le “Global Mobile Consumer Survey” de Deloitte, l’usage du téléphone mobile dans les transports en commun progresse fortement : 49% en 2016 contre 30% en 2015. Et le snacking est un format qui s’intègre particulièrement bien à ces nouvelles habitudes de consommation.
Ce type de contenu peut servir pluseurs objectifs :
Tout d’abord, il peut aider à augmenter la visibilité. Si on combine la facilité de compréhension avec l’attractivité visuelle et la quantité (si les contenus sont courts, on en produit plus), on occupe l’espace et on reste dans l’esprit des utilisateurs.
Ensuite, il permet de diffuser des informations clairement lisibles et bien présentées qui incitent au partage et à l’interaction, maximisant ainsi l’engagement.
Comment l’utiliser ?
Avant d’aller plus loin, il faut savoir que le snacking content est seulement la petite touche qui fait la différence. En aucun cas, il ne faut espérer bâtir une stratégie sur ce type de contenu uniquement. Si on poursuit la métaphore culinaire, il faut l’accompagner de plats plus consistants : une vraie stratégie SEO et des contenus plus longs.
Puisque l’on parle de stratégie, les règles habituelles s’appliquent : il faut veiller à graviter autour des mêmes centres d’intérêt que ceux de sa cible et rester consistant avec son image de marque.
Par ailleurs, il ne faut pas se méprendre, ce n’est pas parce qu’il se consomme facilement, qu’il se crée facilement. Bien au contraire, moins il y a de matière, moins il y a de marge d’erreur, il faut donc bien y réfléchir.
Enfin, comme dit précédemment, il peut prendre une multitude de formes et il ne faut pas hésiter à varier. Cela dépend de la nature du message à délivrer.
Quand l’utiliser ?
Même si la tendance est d’aller à l’essentiel, certains sujets et certaines problématiques ou informations ne peuvent être traités sous forme de snacking. Il ne sert à rien de raccourcir un contenu au détriment de sa qualité par peur de ne pas suivre la tendance. Parfois, il faut laisser une idée s’exprimer par le chemin moins évident du long contenu.
Et les millenials dans tout ça ?
Cette population connue pour sa volatilité et son exigence est généralement friande de snack content. Cependant, il ne s’agit pas d’un groupe homogène, et il est parfaitement possible de les engager avec de longs contenus aussi.
En réalité, si les Millenials sont si “infidèles”, c’est parce qu’ils sont particulièrement perspicaces et difficiles à berner. En d’autres termes, ils attendent de plus en plus des marques qu’elles s’engagent sur des terrains sérieux. Or, ce type de problématique demande un discours réfléchi et argumenté, tâche relativement complexe en moins de 300 caractères.
De plus, un long contenu accompagne son lecteur en créant de l’intimité au fur et à mesure qu’il se dévoile. Cela témoigne d’une authenticité, notion importante pour la construction d’une relation de confiance, à une époque où seulement 19% des millenials pensent pouvoir faire confiance à beaucoup de personnes (étude du Pew Research Center).
Sources : Etude microsoft 2015, Global Mobile Consumer Survey de Deloitte.